6 MOIS SANS…
Nous avions 21 ans. J’étais puceau. Elle était pucelle. J’étais passionnément amoureux d’elle. D’ailleurs, je le lui ai dit. Je lui ai dit « Je t’aime ». Rateau. Rateau, mais de la tendresse pour moi. Pas plus. Passionnément amoureux puisqu’elle m’avait demandé de l’aider à la mettre dans les bras de celui qui faisait battre son cœur. Celui qui faisait battre son cœur voulait bien sortir avec elle mais ne voulait pas perdre son temps à lui faire la cour. Alors, par amour, je l’ai fait. J’ai joué l’entremetteur. Et ce jeudi soir-là, dans une boite à étudiants de la Belle endormie, lorsqu’elle et lui se sont embrassés, mon cœur a pleuré.
C’est ce soir-là que je cros bien avoir décidé de faire une pause de six mois. Six mois sans. Six mois d’inaction. Six mois de repos. Six mois sans orgasme. Six mois sans caresse solitaire. Six mois sans mastubation. Six mois de pause onanique. Si, si.
Et vous savez quoi ? Eh bien, je l’ai fait. Eh bien, j’ai tenu. J’ai tenu six mois sans me branler. Sans me branler mais pas sans penser à elle. Elle, mon premier Amour. Elle, grâce à qui j’ai appris à aimer. Elle qui a été la première à qui j’ai dit « Je t’aime ». Et elle qui m’a fait battre un record. Mon record. Mon record d’abstinence. Record d’abstinence que je n’ai d’ailleurs jamais décidé de battre. Trop besoin. Trop besoin de me caresser. Me caresser tous les jours. Ou presque.